Colloque Soft Machine - 08 - Les jeux du timbre, l’alto du rock progressif entre jazz, pop et psychédélisme (Karam Al Zouhir)

20 novembre 2020
Durée : 00:33:50
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Colloque « Soft Machine, Robert Wyatt et la scène de Canterbury : un regard différent sur le rock dans les années 1960 et 1970 »

Organisation : Jacopo COSTA (docteur de l'université de Strasbourg, percussionniste), Elsa GRASSY (maître de conférences en études amériainces à l’université de Strasbourg) et Pierre MICHEL (professeur en musicologie à l'université de Strasbourg, saxophoniste)

Soutiens : LabEx GREAM (université de Strasbourg), UR 3402 ACCRA (université de Strasbourg) et Faculté des Arts de l'université de Strasbourg.

Comité scientifique : Jacopo Costa, Philippe Lalitte, Pierre Michel, Nicolò Palazzetti

Support technique et montage des vidéos : Vincent Kuster, Ruben Marzà, Arnaud Zeller

Résumé :
Au cours de cette intervention, je vais essayer de montrer l’apport de Geoffrey Richardson, l’altiste du groupe Caravan, de souligner les différents styles, influences et modes de jeu mis en évidence par l’étude des morceaux les plus riches au niveau de l’utilisation de l’alto. Ces trois morceaux sont issus du cinquième album de Caravan ; For Girls Who Grow Plump In The Night sorti en 1973 : : « The Dog, the Dog, He’s at It Again », « Be Alright / Chance of a Lifetime » et « L’Auberge du Sanglier / A Hunting We Shall Go / Pengola / Backwards / A Hunting We Shall Go (reprise) ».
L’analyse précise d’extraits de morceaux (partitions - gammes - solos - expressions techniques et dynamiques) est la méthodologie choisie afin de reconstituer couleurs et caractères portés par l’alto d’abord de manière générale, dans l’horizon d’un genre musical comme le rock psychédélique, ensuite de manière plus particulière liée au style de l'école de Canterbury, puis au coeur du jeu de notre altiste de référence, Geoffrey Richardson.
Glanant les quelques maigres informations découvertes au fil d’ouvrages et références, un des moyens raisonnablement envisageables dans le cadre d’un travail de recherche de ce type était, de facto, l’écoute systématique des albums. L’écoute de l’intégralité des oeuvres de Caravan a été toujours nécessaire pour trouver les titres adéquats. For Girls Who Grow Plump In The Night présente un nouveau sommet de Caravan dans le style de Canterbury où l’alto de Richardson prouve l’intégration parfaite d’un instrument rarement joué sur les scènes du rock progressif, notamment par les mélodies inspirées de la country music, de la musique folk, du blues, du psychédélisme, reposant sur différentes échelles musicales (pentatonisme, gammes mineures, modes grecs ...). For Girls Who Grow Plump in the Night est un album où se trouve l’équilibre entre riffs et mélodies, l’accessibilité entre virtuosité des solos et parties chantées comme le mentionne Christophe PIRENNE dans son livre ; Le Rock Progressif Anglais : (19671977).
En analysant les exemples choisis, l’idée serait de montrer le style de Richardson inspiré de la musique folklorique britannique, la musique blues et la musique pop ou les chansons folk qu’il jouait, quand il était jeune, dans les bars et les clubs, comme celles de John Renbourn, Bert Jansch et Woody Guthrie. Cette intervention montrera aussi l’effet des solos d’alto choisis, réfléchis et déterminés par la durée selon le choix harmonique et le placement du solo en réponse aux solos des autres interprètes dans un contexte d’arrangement global. Tout est préparé d’avance, chaque instrument, l’alto inclus, possède une place définie selon la nécessité harmonique, mélodique ou structurelle.

Biographie :
Karam Al Zouhir, né en 1987 à Damas en Syrie, est un musicien (violon, alto, clavier), musicologue et arrangeur, diplômé du conservatoire Solhi Al Wadi à Damas, en éducation musicale à l’université de Homs et en musicologie à l’université de Strasbourg. En 2015, il est directeur artistique des Sacrées Journées de Strasbourg. Il est le cofondateur et membre actif du Syrian Expat Philarmonic Orchestra (SEPO) et du Damascus String Quintet (DSQ), il crée le duo de jazz Monky Mind avec le bassiste Joris Coimbra et un duo de musique expérimental avec Olivier Duverger. Il fait partie du collectif Pils, collectif strasbourgeois de musiques improvisées et expérimentales. En tant que musicologue il a participé au livre Paul Méfano - Les chemins d'un musicien-poète.

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